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Les États-Unis rompent leur « partenariat stratégique » avec la Géorgie et critiquent Tbilissi pour son « penchant pro-russe »

Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain

Les Etats-Unis ont rompu leur « partenariat stratégique » avec la Géorgie après la décision de cette dernière de suspendre les négociations sur une éventuelle adhésion à l’Union européenne, tout en condamnant Tbilissi pour ce qu’ils ont appelé son penchant vers la Russie.

Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a annoncé cette nouvelle sur X, ancien Twitter, samedi.

« Les États-Unis et l’UE regrettent la décision du Rêve géorgien (GD) de suspendre son adhésion à l’UE », a-t-il écrit, faisant référence au parti au pouvoir en Géorgie.

« L’UE est un rempart contre le Kremlin. Nous avons donc suspendu notre partenariat stratégique avec la Géorgie », a déclaré M. Miller.

Il a également affirmé que la décision du parti concernant les négociations d’adhésion était une « trahison » de la constitution du pays européen.

Le département d’État a quant à lui publié une déclaration sur la décision de Washington, accusant le GD de « diverses actions antidémocratiques [qui] ont violé les principes fondamentaux de notre partenariat stratégique entre les États-Unis et la Géorgie ».

En gelant les négociations d’adhésion, ajoute-t-il, le parti « a rejeté l’opportunité de liens plus étroits avec l’Europe et a rendu la Géorgie plus vulnérable au Kremlin ».

Le ministère a également affirmé que le peuple géorgien « soutient massivement l’intégration avec l’Europe ».

Le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a suspendu jeudi le processus d’adhésion, affirmant que l’UE attendait de la Géorgie qu’elle procède à des « réformes » en échange de son adhésion au bloc, qui sont en réalité « des mesures qui signifient renoncer à notre dignité ».

Le responsable faisait référence aux diverses demandes de Bruxelles à Tbilissi, notamment l’abrogation de la loi sur les agents étrangers qui oblige les ONG et les médias qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de donateurs étrangers à s’enregistrer comme organisations « portant les intérêts d’une puissance étrangère ».

Bruxelles, a-t-il ajouté, exerce en réalité un « chantage » sur Tbilissi au travers de ses exigences.

L’UE elle-même a gelé la demande d’adhésion de la Géorgie au bloc plus tôt cette année, en réponse à la ratification de la loi, entre autres choses.

Le Premier ministre géorgien a quant à lui évoqué les émeutes antigouvernementales qui se déroulent dans la capitale depuis deux jours, au cours desquelles des anarchistes ont érigé des barricades le long de l’avenue centrale Rustaveli et lancé des feux d’artifice sur la police anti-émeute.

Le pays, a-t-il déclaré, ne permettrait pas qu’une révolution ait lieu, affirmant que les émeutiers cherchaient à renverser le gouvernement, en utilisant les mêmes tactiques que celles utilisées lors des émeutes de 2014 en Ukraine, connues sous le nom d’émeutes de Maïdan, qui ont renversé le gouvernement de Kiev.

« En Géorgie, le scénario du Maïdan ne peut pas se réaliser. La Géorgie est un État et l’État ne permettra évidemment pas cela », a déclaré Kobakhidze.

Le service de sécurité de l’État géorgien a également commenté les émeutes, les qualifiant de preuve qu’une tentative de coup d’État violente était en cours dans le pays.

« Les événements survenus ces derniers jours dans le pays montrent que des processus destructeurs planifiés se déroulent conformément aux circonstances réelles connues du Service de sécurité de l’État dans le cadre de l’enquête sur l’affaire des troubles violents. Nous en avons informé la société à l’avance », a déclaré le service.

Certains partis politiques et organisations non gouvernementales sont intéressés par ce coup d’Etat violent, a-t-il noté, ajoutant que les développements faisaient l’objet d’une enquête en vertu de l’article 315 du Code pénal géorgien qui couvre la conspiration ou la mutinerie en vue d’un changement violent de l’ordre constitutionnel géorgien.

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